Les frontaliers qui vivent en France et travaillent en Suisse ont, fait peu connu, la possibilité de souscrire un crédit à la consommation directement auprès des établissements suisses. On parle alors de « crédits pour frontaliers ». Ce type d’emprunt, soumis à la réglementation suisse, présente pour ce types de travailleurs des avantages non négligeables. A qui s’adresse exactement cette solution? Quels en sont les conditions et les avantages? Conseils et explications.
Qui peut bénéficier d’un crédit en Suisse?
Les personnes vivant en France peuvent obtenir un prêt auprès des établissement suisses sous certaines conditions bien spécifiques. Entre autre, il est nécessaire:
- De vivre en France et de travailler sur le sol helvétique
- Posséder un permis de travail suisse de type « G » (permis G), et ce depuis minimum 4 ans
- Ne pas avoir de poursuites ouvertes en Suisse
- Ne pas avoir d’ interdition bancaire en France
- D’avoir un budget suffisant pour rembourser le prêt envisagé: d’une banque à l’autre, ce critère pourra cependant être interprété de manière légèrement différente
Les français qui travaillent et vivent en Suisse peuvent également obtenir un prêt: on ne parle cependant pas de « frontaliers », et les conditions d’acceptations sont alors légèrement différentes et changent selon le type de permis de travail possédé.
Il faut enfin relever que cette possibilité offerte aux français est unique sur le territoire helvétique. Ainsi, aucune banque ne propose-t-elle de prêts frontaliers pour par exemple les citoyens allemands vivant en Allemagne et travaillant en Suisse.
Quels sont les avantages d’emprunter auprès des établissements helvétiques?
L’intérêt principal réside dans la sécurité du remboursement. Ce dernier n’est en effet pas soumis aux fluctuations du marché monétaire et du taux de change. L’emprunt s’effectue en CHF et se rembourse en CHF. Comme l’emprunteur travaille en Suisse et reçoit un salaire en CHF également, il n’y a aucun risque de voir un taux de change défavorable peser sur son futur remboursement. Outre cet aspect, il est également possible de citer:
- La sécurité des données privées engendrée par le traitement du dossier auprès d’une banque Suisse
- La possibilité d’utiliser librement l’argent obtenu (aucun justificatif ou raison d’emprunt n’est exigé)
- Des taux d’intérêt parfois plus avantageux
- Une totale transparence des coûts (ce qui n’est pas forcément toujours le cas lors d’un emprunt en France)
Les démarches
Les démarches pour obtenir un prêt en tant que frontalier ne sont pas complexes. La première étape est d’effectuer une demande de crédit auprès d’une banque ou directement auprès d’un spécialiste comme Crédit Frontalier. Cette dernière solution est généalement à préférer: un intermédiaire permettra ainsi d’obtenir de meilleures conditions de prêt tout en prenant à sa charge une partie des démarches, simplifiant le processus. De plus, passer par un agent ou une agence spécialisée n’entraîne pour l’emprunteur aucun surcoût.
Une fois la demande effectuée, il sera nécessaire de fournir un certain nombre de documents pour l’étude de dossier. Ceux-ci pourront varier d’une situation à l’autre mais sont en général:
- Une copie (recto-verso) de la pièce d’identité ainsi que du permis de travail
- Des trois dernières fiches de salaire (afin de confirmer le revenu)
- Une facture EDF (afin de confirmer l’adresse postale)
- Et d’autres éléments selon la situation: relevés de compte bancaire en France ou en Suisse, certification de non-interdiction bancaire, etc…
Finalement, le dossier sera alors accepté ou refusé. En cas de refus, aucun frais ne sera perçu: le processus de demande est entièrement gratuit et sans engagement. En cas d’acceptation, une offre sera faire avec un taux d’intérêt qui dépendra de la situation financière du demandeur. Cette offre est également sans engagement. Si l’emprunteur accepte les conditions proposées, un contrat sera signé et l’argent versé sur un compte bancaire. Attention, la loi suisse impose un délai de rétractation de 14 jours à compter de la date de signature du contrat. Le client aura donc 14 jours pour changer d’avis et annuler (sans frais) sa demande. En contrepartie, la banque ne versera aucun montant tant que ce délai ne sera pas écoulé.
Eviter d’effectuer trop de demandes
Sachant qu’il existe sur le marché helvétique plusieurs banques de crédit ainsi que de nombreux réseaux d’intermédiaires, un emprunteur pourrait être tenté d’effectuer plusieurs demandes afin de pouvoir comparer les offres et choisir le taux d’intérêt le plus bas. Pourtant, c’est justement quelque chose qu’il vaut mieux éviter de faire. En effet, la Suisse impose l’enregistrement automatique de chaque demande de crédit à la consommation auprès d’une centrale (la ZEK). Effecuter trop de demandes simultanément entraînera de nombreuses entrées auprès de cette centrale et constituera un motif de refus de la part des banques. En conclusion, il vaut mieux s’adresser à une agence de confiance qui comparera elle-même les offres et défendra le dossier!