L’assurance-vie est le placement préféré des français : elle est utile à tout âge de la vie.

Cependant, son actif phare, le taux en euros, peine à délivrer de la performance. Le taux du fonds en euros baisse d’année en année, et il peine désormais à dépasser l’inflation. En cause : les taux des obligations, qui constituent l’essentiel de l’actif des fonds en euros. Crise économique oblige, les banques centrales maintiennent leurs taux directeurs au plancher, et, de proche en proche, cela se répercute sur l’ensemble du marché obligataire.

Pour un épargnant, trouver du rendement sans prendre trop de risque est devenu plus difficile que jamais. Cependant, des solutions existent, souvent en échange d’une concession sur la liquidité ou la volatilité. Voici 3 idées pour optimiser le rendement de votre contrat en contrepartie d’un risque limité.

La gestion pilotée à base d’ETF en assurance-vie

Première idée, la gestion pilotée. Le principe est simple : un gérant construit pour vous une allocation d’actifs à base d’unité de compte, c’est à dire un portefeuille de fonds de placement.

En pratique, la gestion n’est pas individualisée : pour éviter des coûts déraisonnables, les clients sont regroupés en profils de risque, allant par exemple de 1 (le moins risqué) à 10 (le plus risqué). Pour obtenir un rendement proche de 3 % sur un contrat d’assurance-vie sans trop de risque, il faut alors choisir le profil qui permettra d’atteindre l’objectif tout en ayant de meilleures chances de préserver le capital. Typiquement, c’est autour du profil 4 que l’on trouvera ce potentiel. Il sera constitué d’un mix entre fonds en euros et unités de compte, elles-mêmes investis sur les marchés actions et obligations. Le capital n’est jamais garanti, mais la volatilité est contrôlée.

Le petit plus : pour maximiser le rendement à risque donné, choisir un allocataire d’actifs qui n’utilise que des ETF, des fonds à frais très réduits. Ainsi, il conservera le maximum de performance, ce qui vous évitera de devoir choisir un niveau de risque plus élevé pour obtenir le rendement voulu.

Le fonds euro croissance

Le fonds euro-croissance est vise à offrir à l’épargnant en assurance-vie un bon compromis entre préservation du capital et rentabilité. Le principe : le capital reste garanti à 100 % comme sur le fonds en euros (ou peut parfois, dans les formules plus agressives, n’être garanti qu’à 98%), mais l’épargnant doit conserver le placement pendant une certaine durée, typiquement 8 à 10 ans. Cette durée permet à l’assureur d’aller chercher des placements plus longs, ou moins liquides, afin d’améliorer le rendement potentiel.

Après tout, le fonds en euros est liquide et garanti quotidiennement en assurance-vie, mais cette garantie fonctionne comme une assurance, qui a un coût financier. Qui a réellement besoin d’une garantie quotidienne ? L’essentiel n’est-il pas d’obtenir une garantie adaptée à son horizon de gestion ?

Les SCPI, la pierre-papier dans une assurance-vie

Les SCPI, parts de société civiles de placement immobilier, sont des fonds de placement investis dans l’immobilier physique : commerces, bureaux, habitation, logistique, santé… Elles se caractérisent par leur rendement régulier et relativement élevé : autour de 4 % par an.

Néanmoins, leurs frais élevés (autour de 8-10 % à l’entrée) implique que ce placement soit conservé longtemps, voire très longtemps afin d’amortir les frais. Idéalement, on les achète pour la rente, sans aucune intention de les revendre.

Certains bon contrats d’assurance-vie riches en unité de compte référencent de nombreuses SCPI. C’est l’occasion de toucher les loyers des SCPI dans un cadre avantageux.